Intel lance les versions portables de sa 9e génération de processeurs Core

Outre une nouvelle gamme de six processeurs mobiles qui devraient arriver dans les PC portables – notamment gamers – d’ici quelques semaines, Intel a lancé pas moins de 25 nouvelles références de puces Core de 9egénération pour desktop.

La 9e génération de processeurs de la gamme Core arrive enfin au format PC portable ! Après avoir lancé ses premiers modèles à destination des desktops en fin d’année dernière, la 9e Gen de processeurs x86 d’Intel se décline enfin au format laptop. Toujours gravé en 14 nm ++ (Intel a du mal à passer à 11 nm), cette génération porte le nom de code « Coffee Lake Refresh H » et s’avère être un premier pas. Point de puces à basse et très basse consommation qui viendront plus tard, il s’agit ici de processeurs de catégorie « H » qui dissipent 45W. Des puces puissantes donc, que l’on retrouvera notamment dans des PC puissants de type gaming ou pour les créatifs.

Six références sont officiellement lancées, toutes à 45W de TDP et toutes gérant deux canaux de DDR4 2666. En bas de la gamme, le premier modèle est un core i5 (i5-9300H) cadencé à 2,4 GHz (jusqu’à 4,1 GHz en Turbo sur un cœur) équipé de 4 cœurs physiques et 8 cœurs logiques. Il est épaulé par 8 Mo de mémoire cache.

En haut du tableau, le petit monstre est le Core i9-9980-HK, un beau bébé qui offre la même fréquence de départ de 2,4 GHz mais qui peut pousser jusqu’à 5 GHz en Turbo sur un seul cœur. Et des cœurs physiques, il en compte pas moins de 8 pour un total de 16 cœurs logiques et 16 Mo de mémoire cache. Il profite en outre d’une technologie d’augmentation de la fréquence (Thermal Velocity Boost) lorsqu’il ne chauffe pas trop – le design et la dissipation thermique des châssis va être primordiale pour en tirer parti – et son coefficient multiplicateur est débloqué pour faciliter le surcadençage (overclocking).

Outre la gamme mobile, Intel complète aussi sa gamme desktop avec pas moins de 25 nouvelles puces (les puces en bleu foncé, celles en bleu clair étant sorties fin 2018). Point de nouvelle puce de la mort : le modèle le plus performant est la déclinaison non « K » du i9-9900K logiquement appelé i9-9900 et donc sans coefficient multiplicateur débloqué. Notez la rareté de l’hyperthreading – seules 6 puces en profitent – un choix assumé par Intel qui privilégie « la montée en fréquence » des puces qui embarquent déjà un nombre appréciable de cœurs.

Attention, certaines puces nouvellement lancées sont souvent déclinées en versions dépourvues de partie graphique (suffixe « F »). Il vous faudra donc bien faire attention avant de vous monter une machine bureautique.

Parmi les références intéressantes, il faudra surveiller le i3 9350K, une puce au tarif abordable – 173$ prix catalogue – équipée de 4 cœurs cadencés à 4,0 Ghz dont le coefficient multiplicateur est débloqué : déjà capable de monter à 4,6 GHz en simple coeur, la puce aurait un bon potentiel d’overclocking selon Intel. De quoi intéresser les joueurs à petit budget à la recherche du meilleur rapport prix/performances – tout le monde n’a pas les moyens de se payer un Core i7 (sans même parler des Core i9).

Nouveau Wi-Fi et nouveaux disques Optane H10

Un processeur n’est pas qu’une somme de performances brutes : il s’inscrit dans un écosystème, a fortiori dans un châssis mobile. La 9e génération de plate-forme Core mobile profite ainsi d’une partie Wi-Fi avec une nouvelle puce Wi-Fi 6 AX200 « Cyclone Peak », une carte Wi-Fi au format M.2 qu’Intel veut livrer avec ses processeurs – l’américain fait plus de valeur en livrant une plate-forme complète qu’avec une simple puce.

Toujours dans l’écosystème, cette 9e génération prend en charge les nouveaux disques durs Optane H10, des SSD couplant de la mémoire Optane ultra rapide (16 Go, 32 Go ou 64 Go selon les modèles) et de la mémoire Flash Nand 3D QLC, moins rapide. Ce cocktail de mémoire permet à Intel de proposer des SSD Optane – avec des temps d’accès ultra rapides sur les fichiers stockés dans la partie Optane – à peu près au même prix que des disques à technologie classique (MLC, etc.). Moins adapté aux stations de travail que les SSD haut de gamme « classiques », les disques Optane H10 ciblent les PC portables de M. et Mme tout le monde pour lesquels les temps d’accès des quelques Go (16/32/64) de mémoire Optane « pure » feront la différence dans des tâches ponctuelles (transfert de fichier, exécution de jeux, etc.)

Source: 01net.com

 

Build 2019: Microsoft met un vrai noyau Linux dans Windows 10

Jusqu’à présent, Windows 10 ne disposait que d’un Linux de façade, qui n’était pas très performant. Dans les prochains mois, celui-ci sera remplacé par un véritable noyau Linux.

La firme de Redmond a profité de sa conférence Build 2019 pour annoncer la disponibilité prochaine, au sein de Windows 10, d’une véritable noyau Linux. Oui, vous avez bien lu : Microsoft va intégrer Linux, le système qu’il a combattu pendant tant d’années par le passé, dans son propre système d’exploitation.

Cette nouveauté portera le nom de Windows Subsystem for Linux 2 (WSL2) et sera intégrée dans les versions expérimentales Windows Insider à partir de cet été. WSL2 va remplacer WSL1, qui existe depuis 2016 et qui est juste un émulateur de noyau Linux. Celui-ci propose les mêmes interfaces de programmation qu’un noyau Linux, mais derrière tourne en réalité un noyau Windows. Cela permet, par exemple, d’utiliser l’interpréteur de commandes Bash, bien connu chez les Linuxiens.

Les drivers Linux n’étaient pas compatibles

Mais ce Linux de façade a beaucoup d’inconvénients. Il ne permet pas d’installer de drivers Linux et son système de gestion de fichiers est lent, donc pas très plaisant à utiliser.
Par ailleurs, le Linux qu’il simule est la version 4.4, qui commence à dater. Avec WSL2, fini le bricolage. Microsoft va remplacer son émulateur par un vrai noyau Linux qui sera basé initialement sur la version 4.19 et qui tournera sous la forme d’une machine virtuelle. Ce qui permettra de gagner en performance et en fonctionnalités. Les développeurs et fans de Linux devraient être ravis.

WSL2 sera évidemment totalement open source. Sur ce point, Microsoft n’a pas vraiment le choix, car il est obligé de respecter la licence GPL. Ce n’est pas la première fois que l’éditeur intègre Linux dans ses produits. En 2018, il avait déjà créé Azure Sphere OS, un système d’exploitation pour objets connectés et basé sur un noyau Linux.

Sources MicrosoftArs Technica